Après ma visite de Medellin, je suis partie pour une dizaine de jours à la découverte d’un petit bout de la côte Caraïbe colombienne. Entre une ville aux saveurs tropicales et africaines, une petite station portuaire et un parc bordé par des plages de rêve, j’ai bien failli y rester quelques semaines… Mais les imprévus du voyage en ont décidé autrement !
En attendant, partons à la découverte de Cartagena, Santa Marta et du Parque Tayrona 🙂
Cartagena, la perle des Caraïbes
Située au nord du pays sur la côte Caraïbe, je suis arrivée à Cartagena de Indias après quelques heures d’avion depuis Medellin, grâce à la compagnie Viva Colombia qui propose des vols internes à des prix vraiment intéressants, parfois moins chers que les bus ! Quand on sait qu’il faut 13 à 15h pour relier les deux villes en bus, je ne me suis pas posée beaucoup de questions !
Comptant plus d’un million d’habitants, Cartagena possède un quartier historique classé à l’UNESCO et entouré de l’un des systèmes de fortifications les mieux conservés d’Amérique du Sud. A l’époque de la colonisation espagnole, c’était une place forte de la politique coloniale et de son économie avec un port très actif dans l’exportation des richesses du continent, notamment de l’or et des pierres des civilisations pré-hispaniques. C’était également un centre important dans la traite des esclaves, notamment sur la place dominée par la Tour de l’Horloge.
Visiter la ville, c’est comme une remontée dans le temps, se perdre dans ses ruelles colorées, de places en églises, nous transporte à une autre époque tout en écoutant des airs de salsa. Même si c’est un quartier très touristique, la balade est agréable et la tentation est partout : d’appétissants fruits frais vendus par les mamas en habits typiques, de belles sacoches aux tissus multicolores, de magnifiques chapeaux et autres artisanats, puis en soirée un petit mojito en terrasse 🙂
Un autre quartier intéressant où se balader, toujours à l’intérieur des fortifications, est celui de Getsemani. Plus populaire, on peut y voir des jeunes colombiens jouer au foot sur la place de l’église ou au baseball le long des murailles. C’est également un quartier parsemé de dizaines d’œuvres de street-art, aux couleurs éclatantes et souvent aux messages forts, notamment celui du refus de la gentrification du quartier toujours plus grignoté par le tourisme…
Afin pour avoir un joli panorama sur l’ensemble de la ville, dont la ville fortifiée et le quartier moderne de Boca Grande avec ses immeubles, une balade jusqu’au Château de San Felipe de Barajas vaut le petit détour. C’est un site très visité donc niveau tranquillité c’est pas gagné mais en fin de journée quand les groupes commencent à partir et le soleil à décliner, les couleurs sur la ville sont assez magiques !
Santa Marta, petit port de pêche
Après quelques jours à Cartagena, j’ai pris un bus pour Santa Marta, via la ville de Shakira, Barranquilla pour les connaisseurs, mais non je ne l’ai pas croisée ! C’est une station balnéaire assez prisée des colombiens, avec un centre historique plutôt agréable et une promenade le long de la mer et du port. Mais sans trop pouvoir l’expliquer, je n’ai pas trop aimé Santa Marta… Même si j’y ai passé plusieurs nuits dans une chouette auberge, c’était surtout comme une base de départ pour partir à la découverte d’autres merveilles de la région, notamment le Parque Tayrona et le trek de la Ciudad Perdida…
En fait, elle ne m’a tellement pas inspirée que je n’ai même pas de photos de la ville…
Parque Tayrona, petit coin de paradis
Après les 4 jours de treks jusqu’à la Ciudad Perdida que je vous raconterais dans un prochain article, il me fallait du soleil, de la plage et surtout du farniente ! Le Tayrona était l’endroit idéal…
Au départ de Santa Marta, il y a des bus réguliers qui déposent les visiteurs au niveau de l’entrée principale située plus ou moins au niveau du village de Canaveral. Après avoir payé l’entrée puis un mini-van qui nous a déposés au niveau d’un petit musée, il a fallu marcher dans la jungle dans l’humidité ambiante et avec le sac sur le dos, pour attendre le camping du Cabo San Juan, après environ 2h de marche. Il est possible de faire le chemin à dos de chevaux, mais bon quand on voit l’état des pauvres bêtes, j’ai préféré me porter moi-même…
Le parcours n’est pas trop difficile, très bien aménagé et fléché. On se retrouve tantôt en pleine jungle, tantôt proche de falaises avec vue sur la mer, puis au niveau de la plage. Et là, marcher dans le sable, c’est bon pour les cuisses ! Beaucoup des plages du parc sont dangereuses pour la baignade, il y a beaucoup de courant et plusieurs panneaux rappellent que des personnes se noient régulièrement… Donc moi et ma peur des vagues on s’est contenté des deux petites plages calmes et bien protégées par le Cabo San Juan, à quelques mètres du camping du même nom.
J’ai passé 2 jours et 2 nuits dans ce petit coin, c’était juste parfait… Dormir en hamac (même si un peu entassés les uns sur les autres…), se réveiller avec les premiers rayons du soleil, prendre son petit déjeuner face à la mer, puis aller lézarder sur la plage, se baigner, dormir, lire… Il y a pire 🙂
Mon petit mot de la fin : si j’avais eu plus de temps, j’aurais souhaité explorer un peu plus le parc Tayrona qui s’étale sur 150 km2 terrestres et 30km2 maritimes… Tout comme j’aurais aimé découvrir un peu plus de cette côte Caraïbe : les plages autour de Palomino, la péninsule de la Guajira, les îles de Providencia ou de Rosario… Encore et toujours ma liste de lieux à découvrir qui se rallonge !